S'assurer de la réalité de la grossesse et de son évolution
Même si vous êtes actuellement sous contraception, en cas de doute sur une éventuelle grossesse, vous n'avez pas grand chose à perdre à vous assurer de votre état. Déjà parce qu'aucune contraception n'est fiable à 100%, même correctement suivie, ensuite parce que plus tôt une grossesse est détectée, plus vous aurez le temps de réfléchir à ce que vous voudrez/pourrez en faire.
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Le test de grossesse
Votre corps, premier lanceur d'alerte...
mais pas toujours !
Dès la nidation de l'oeuf embryonnaire dans l'utérus, votre corps peut vous envoyer des signaux plus ou moins marqués. Seins douloureux, nausées et surtout retard de règles sont des indices qui permettent de s'interroger sur une éventuelle grossesse.
Néanmoins, le stress, la fatigue, certaines pathologies ou même certains médicaments peuvent générer ces manifestations physiques sans que vous soyez enceinte. Le seul moyen d'avoir une certitude sur votre état est le test de grossesse.
Le test sanguin,
la seule méthode fiable à 100%
Vous pouvez dans un premier temps acheter un test urinaire pour savoir où vous en êtes. Cela peut vous permettre de digérer la nouvelles au moment et dans les circonstances que vous choisirez. Mais outre que ce genre de test n'est pas toujours simple d'utilisation (ou plutôt que dans le stress ou la précipitation on ne fait parfois pas les choses au mieux), le résultat n'est pas forcément clair à lire.
Accessoirement, ça reste une dépense potentiellement évitable. En effet, au niveau médical, on vous demandera de toute façon d'effectuer une prise de sang afin de doser votre taux de Beta-hCG, l'hormone liée à la grossesse. Ce marqueur, en plus de confirmer sans doute possible votre état, donne également une vue sur l'évolution de celle-ci ou son possible arrêt naturel. Ces informations seront celles sur lesquelles se baseront les soignants pour vous prendre en charge.
Néanmoins, si vous souhaitez utiliser un test urinaire pour quelque raison que ce soit, veillez à bien observer la période pendant laquelle il sera valide et à ne pas l'utiliser trop précocement afin de ne pas avoir de faux négatif.
L'étape suivante : l'échographie de datation
La plupart du temps, l'échographie de datation est l'examen qui officialisera pour de bon l'état d'avancement de votre grossesse. Parfois, les dosages sanguins suffisent, mais leur fiabilité est davantage remise en question. De plus, ils ne permettent pas de vérifier que la grossesse se déroule bien in utero. C'est une donnée importante car une grossesse extra-utérine est une urgence vitale !
L'échographie de datation fera foi pour déterminer le délai restant pour une éventuelle IVG. Il y a de grandes chances qu'on vous propose assez naturellement de l'effectuer par voie endovaginale, autrement dit avec une sonde placée et manipulée à l'intérieur de votre vagin. Cette méthode est notamment privilégiée en cas d'échographie faite à un terme très précoce. Il est néanmoins possible de passer par voie abdominale assez rapidement. Dans ce cas, la sonde sera placée sur votre ventre.
Lors de cette échographie, il est aussi possible de détecter une grossesse arrêtée, extra-utérine ou encore multiple. Il est donc important de faire le point afin d'éviter de potentielles surprises ou urgences. La grossesse extra-utérine, notamment, peut représenter un risque vital.
Vous n'avez pas d'obligation de passer l'échographie de datation avant de former votre choix concernant l'avenir de votre grossesse. Il vous est donc possible de la passer le jour de votre IVG si c'est dans cette voie que vous vous dirigez, afin de simplement confirmer que vous êtes toujours dans le délai légal pour avorter.
L'échographie n'est a priori pas douloureuse, mais vous pouvez trouver ce moment désagréable voire angoissant. N'hésitez pas à parler au soignant de vos appréhensions et inconforts. Par ailleurs, il n'est pas impossible que le soignant en charge de l'examen cherche à vous orienter dans votre choix en vous proposant, voire en vous imposant d'entendre les battements du cœur du fœtus que vous portez. Dans ce cas, vous êtes parfaitement légitime à refuser ces injonctions si vous les pensez néfastes pour vous. Personne n'a le droit de passer outre votre consentement, surtout pour des actes non nécessaires.